L’AVORTEMENT EN BELGIQUE :
SOYONS VIGILANTS !
1867 : Code Pénal belge faisant suite au Code Napoléon : la loi interdit l’avortement
1962 : Création du 1er centre de planning familial à Bruxelles
1973 : Arrestation du Docteur W.Peers pour avoir pratiqué des avortements. Nombreuses manifestations de soutien.
1990 : Nouvelle loi dépénalisant partiellement l’avortement
La Loi (Lallemand/Herman-Michielsens)
Depuis le 3 avril 1990, toute femme enceinte en situation de détresse a le droit de demander une interruption volontaire de grossesse.
L’avortement peut se pratiquer jusqu’à 12 semaines de grossesse.
Il se pratique dans un hôpital ou en centre extrahospitalier (centre de planning familial) afin d’assurer une intervention médicale professionnelloe et des soins de qualité.
Quelles sont les menaces aujourd’hui ?
La difficulté de trouver des médecins (généralistes ou gynécologues) pour pratiquer les avortements.
La volonté de certains de légiférer pour donner un statut juridique au fœtus.
L’influence croissante des lobbys religieux au Parlement Européen.
L’AVORTEMENT EN EUROPE :
SOYONS ACTIFS !
Etat des lieux
Malte : l’avortement est illégal dans tous les cas.
Irlande : l’avortement est illégal, toléré uniquement s’il permet de sauver la vie de la mère.
Pologne et Chypre : l’avortement est illégal, sauf en cas de viol ou de risque grave pour la santé de la mère (en Pologne, il était pourtant légal de 1955 à 1993 !)
Dans le reste de l’Europe, l’avortement est dépénalisé partiellement ou entièrement, avec des délais de 10 à 24 semaines.
Sommes-nous concernés ?
En 2005, une exposition anti-avortement était organisée au Parlement européen par le parti ultra-conservateur de la Ligue des Familles Polonaises. Dans cette exposition, l’avortement était comparé à la Shoah .
Même si les institutions européennes paraissent parfois loin de notre quotidien, beaucoup de nos législations sont influencées par les directives européennes et nous touchent directement. Si des restrictions sur l’avortement étaient décidées au Parlement européen, cela aurait des conséquences sur notre loi.
Il est donc impératif de mobiliser les parlementaires européens sur cette question de santé publique.
L’AVORTEMENT DANS LE MONDE :
SOYONS SOLIDAIRES !
Etat des lieux
De nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie interdisent l’avortement. Aux Etats-Unis, où la législation reconnaît pourtant le droit à l’avortement, le Mississippi, le Nebraska, et le Missouri ont fermé toutes les cliniques pratiquant l’avortement.
La législation est un point essentiel mais ce n’est pas tout !
Ainsi, certains pays out une législation permettant les avortements mais peu de médecins acceptent de les pratiquer (ex : Etats-Unis, Afrique de Sud, Italie…).
En revanche, certains pays interdisent l’avortement mais dans les faits, de nombreux médecins le pratiquent dans de bonnes conditions (ex : Nigeria).
Quelques chiffres (source : www.womenonwaves.org) :
Toutes les 6 minutes, une femme meurt d’un avortement illégal.
Sur 46 millions d’avortements annuels, 20 millions se font dans des conditions d’illégalité et de danger.
Dans le monde, plus d’une grossesse sur trois n’est pas planifiée.
Chaque année, près d’une femme enceinte sur quatre, sur les 5 continents, choisit d’avorter. Le fait que l’avorement soit légal influence très peu la proportion d’avortements.
A nous de soutenir les femmes des pays où l’avortement reste illégal !
QUESTIONS-REPONSES SUR L’AVORTEMENT
Quelles sont les conséquences des avortements clandestins dans le monde ?
Hémorragies, septicémies (infection généralisée du sang), blessures utérines et/ou effets toxiques des substances censées provoquer l’avortement.
Inégalité entre les femmes : les plus riches peuvent aller à l’étranger ou faire appel à des professionnels privés alors que les plus défavorisées doivent faire avec « les moyens du bord », avec tous les risques que cela comporte.
Chaque année, 80.000 femmes meurent des suites d’avortements clandestins.
Y a-t-il des grossesses non désirées qui aboutissent à des naissances heureuses ?
Oui, mais c’est rarement le cas. C’est pourquoi la question du choix est essentielle.
Il a été démontré que la libéralisation de l’avortement entraîne une diminution de la mortalité infantile. Le désir d’enfanter constitue donc, pour l’enfant à naître, la meilleure garantie de son épanouissement.
La parentalité responsable, c’est aussi pouvoir choisir de ne pas poursuivre une grossesse.
Pourquoi y a-t-il encore des avortements ?
L’avortement a toujours existé et existera toujours. L’interdire n’abolit pas le phénomène mais le relègue dans la clandestinité, avec des conséquences catastrophiques pour la santé des femmes.
Il y aura toujours des échecs de contraception, des incertitudes, des viols, des facteurs qu’on ne peut contrôler.
Une bonne éducation à la vie affective et sexuelle peut en revanche permettre aux femmes auinsi qu’aux hommes de mieux contrôler leur fécondité.